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dimanche 30 janvier 2011

MPW#3 - Best of 2010 #1 et bonne année 2011 !!!

Salut à tous !

Vous n'y croyiez plus et pourtant vous l'avez aujourd'hui devant les yeux. MPW revient, et de belle manière, avec ce best-of 2010 #1 (Janvier-Mai) de mes périgrinations éclectiques sur le Net, en espérant que tout ça vous intéressera autant que moi...

J'en profite, puisqu'il en est encore temps jusqu'à demain 31/1, pour vous souhaiter une superbe année 2011, pleine de plaisirs
physiques et intellectuels de toutes sortes. Lisez, volez, regardez, carvez, écoutez, re-carvez, dégustez, en un mot faites-vous du bien, car la seule vérité, définitivement, est dans l'ici et le maintenant...

Et si vous commenciez cette année comme l'année dernière, en participant à la diffusion citoyenne de la connaissance sur un fantastique projet participatif, qui profite quotidiennement et gratuitement à tous. Allez, messieurs, dames, à votre bon coeur, un petit don pour l'incroyable, la sublime, la merveilleuse... Wikipédia, définie et décrite ici au sein de... Wikipédia.


Dans tous les cas, bookmarkez cette page qui se dégustera, c'est sûr, en plusieurs fois, avec un thé à 17h le dimanche, ou lors d'une insomnie en pyjama à 3h du mat, ou en famille sur le canapé.

C'est parti, enjoy !!

À bientôt,

G.


Internet

Marre de surfer au hasard ? Alors, choisissez la qualité avec The Favorite Website Awards, le site spécialisé depuis 2000 dans l'élection des meilleurs sites du Net, avec les award du jour, du mois et... de l'année. On y trouve par exemple l'excellentissime hotel 626, qui rendra vos nuits délicieusement terrifiantes, l'expo Monet 2010 ou la troublante et si classe Maison Perrier (interdite aux mineurs).
Des centaines d'heures en perspective, me direz-vous... Certes, mais quand on prend du plaisir à perdre son temps avec plaisir, le perd-on vraiment ?...

Jeu géographique rigolo et infaisable... Le principe : une photo prise au hasard et une carte du monde, à toi de cliquer là où tu penses qu'elle a été prise...

Déguster...

Boire et manger, c'est déjà pas mal... mais boire ce qui va bien avec ce qu'on mange et vice-versa, c'est mieux. Même thème ici ou .

Science et technologie

Alors là, Tom Cruise, Minority Report et ses disquettes en verre de 4 kg, ils font rire à côté de cet incroyable sujet de fin 2009 sur la technologie "Sixième sens" (sous-titres en français à activer sous la vidéo). Proprement dément !
Mini bio de l'orateur indien Pranav Mistry, informaticien à fort potentiel du célèbre MIT.
Tout sur la techno "Sixth Sense".


Météo

La météo, c'est sympa. Ça dépasse l'idée de juste savoir le temps qu'il va faire, ça donne un peu l'impression d'être voyant ou marabout. Puis c'est sympa d'avoir l'info plus fine que celle des potes : "Ouais comme elles sont nazes tes prédictions ! Moi, avec mon modèle XHKHFS 2.4, je peux te dire qu'il va commencer à pleuvoir à 16h17 55m à gauche de cet arbre..."
Quelques sites de référence :
  • windfinder : super super complet avec observations, statistiques, prévisions, webcams. Vraiment exceptionnel. Partir de la carte de France et affiner. Toutes les surfcams de France. À découvrir...
  • windguru : prévisions et animations partout dans le monde. Statistiques. Plusieurs modèles. Bluffant. La version pro (payante) donne les prévisions actuelles, la gratuite celle d'il y a 12h... Version pro donne aussi la possibilité d'obtenir la prévision du point exact omù l'on clique sur la carte du monde...
  • baston : observation en temps réel et prévisions, plutôt sur les côtes... Très bien.
  • Météo des montagnes
  • Météo des aéroports : assez fiable on l'espère...
  • Météociel.fr : très complet, gratuit, communautaire, fait par des passionnés. En un mot très sympa et fiable. Photos en temps réel postées par les internautes, etc. Par exemple : prévisions 3 jours sur Marseille, très lisible et complète.
Photo

Toujours depuis mon site chouchou The Big Picture, le meilleur reportage que j'ai vu sur les J.O. d'hiver sans un seul mot de Nelson M : Part 1 et Part 2.
On pourra aussi apprécier à leur juste valeur les athlètes des jeux paralympiques qui ont suivi...

Et si on rassemblait 2346 photos individuelles de Paris pour en faire un seule de 26 Gigapixels ? Et si on en faisit un site web avec possibilité de navigation dans cette photo monstrueusement précise ?
Allez ok, on le fait. Régalez-vous, il faisait beau ce jour-là !!!


Sports

Kite

En kite, il y a ceux qui sautent puis qui, lorsqu'ils rentrent à la plage, courent vers leurs potes pour leur dire "Eh, tu m'as vu comme comme j'étais haut" et se voient répondre au mieux un "Je sais pas, je te regardais pas", au pire un "Ouais, c'est vrai, un bon mètre, tu progresses !!!". Je suis, par exemple, de ce groupe, avec mes collègues marseillo-avignono-grenoblois...
Et puis il y a ceux qui rentrent au bord et sont accueillis par leurs potes surexcités qui leur disent "On n'a jamais vu ça, c'était énorme". Eddy Lansink est plutôt de ceux là, surtout ce jour de septembre 2009 à Scheveningen, Hollande... Petite estimation de la hauteur, quasi surréaliste...

Robby Naish : petit florilège 2009-2010 sur divers supports (SUP, Kite, surf, windsurf). Le monsieur a 47 ans en 2010... Respect pour l'homme et sa longévité, for ever the king of waterboys, c'est un fan depuis bientôt 30 ans qui vous le dit...

Vous connaissiez le parapente et le kitesurf... Has-been tout ça, voici venir le parakite. Du kite... avec un parapente... et une board... sur une dune, celle du Pyla.

Et puisqu'on est dans l'exotique, on peut se faire une petite vidéo de lankiteboarding, i.e. du kite... dans le gazon... avec un mountainboard. La vidéo est un peu (trop) longue, mais elle présente la particularité d'être filmée avec la nouveau Canon 7D et non avec un caméscope, ce qui donne une bonne maîtrise de la profondeur de champ, façon cinéma...

Un film de vacances qui donne envie, sans esbrouffe, où le plaisir transparait. On aurait bien voulu y être...

FMX

Focus sur un Alain Prieur moderne, sauce Red Bull et 21ème siècle, j'ai nommé Robbie Maddison. Ce garçon est toujours prêt à se lancer un petit défi :

Travis Pastrana, héros voire légende des sports extrêmes mécaniques, tente, depuis tout petit, consciencieusement, de se briser les os de toutes les manières (voir ça, ça, et ça et puis ça ou encore ça). Malgré quelques crashes forcément sérieux, il fait preuve d'une extraordinaire longévité dans son métier, signe tout de même d'une maîtrise hors norme de son sujet... En 2010, il continue : la Pastranerie de Janvier 2010...

Ski


Le ski le jour c'est bien, le ski la nuit, c'est beau...

Vous connaissez les "beach bums" ou clochards du surf, entièrement dans leur passion, vivant dans le dénuement sans amertume dès lors qu'ils peuvent surfer et mater le rayon vert sans rendre de compte à personne...
Il y a aussi, sur le même modèle, les ski bums. Celui-ci, carabiné, à La Grave, a la particularité de ne sentir ni des pieds, ni sous les bras. En tous les cas, on l'espère pour lui dans ses 3m2 de van... Mais à part ça, belle ode à la passion du ski, il faut le reconnaître...

VTT

Le teaser scotchant du film "Follow me".

Cela dit, avec deux roues c'est sûr que c'est un peu trop facile, alors certains en enlèvent une...

Société

Nique la France : petit clip avec rappeurs sexagénaires (dont MC Jean-Pierre...) un rien atypiques donc. Bon rythme avec samples d'accordéon et surtout joli texte, peu favorable à la majorité en place cependant (encore qu'un célèbre parti au symbole épineux reçoive aussi)... On aime bien le refrain...
Allez faire un tour sur le site des créateurs Z.E.P (Zone d'Expression Populaire), o,n y trouvera entre autres leur album à télécharger gratuitement...

Richard M. Stallman, informaticien de génie, hippie surréaliste et sans concession, a quasiment inventé le concept de logiciel libre, créant une licence assurant qu'un bien (en l'occurrence logiciel) donné à la communauté peut être utilisé librement, mais obligeant à ce que toutes les modifications/améliorations soient à leur tour publiées et librement utilisables. Beau projet de société, non ?
Sa biographie est en ligne et forcément... libre. Pour les réfractaires aux octets, sachez que le logiciel libre, ça n'est pas qu'informatique, c'est aussi (surtout ?) politique, alors jetez-y vous aussi un coup d'oeil.

C'est vrai, c'est un peu vieux, mais ça reste bien instructif sur une psychose mondiale : le dossier hoaxbuster sur la grippe H1N1


Humour

Le club de parachutisme qu'on rêve tous (enfin, surtout les hommes) d'intégrer...

Il y a de vrais créatifs chez les publicitaires, et AIDES a su les dénicher : drôle, court et clair.

Tu as un iPhone, tu es un garçon hétéro, ou une fille pas trop hétéro, tu souffles fort tel le méchant loup, alors tu as sans doute des chances de voir des tanga Aubade, voire des tickets de métro...

Vous connaissez mon faible pour les indispensables et drolatiques Fatals Picards.
Voici un morceau d'anthologie vantant les mérites d'un genre musical très prisés Outre-Atlantique, qui sent bon la vache, l'harmonica et le patriotisme à chapeau bien pointu. À ne pas rater, faites-moi confiance...
Dans un autre style on pourra se détendre quelques minutes avec ses enfants en profitant de cet autre morceau plus rural...



À très bientôt sur nos ondes,

G.

lundi 9 novembre 2009

MPW #2 - Novembre/Décembre 2009

Bienvenue à tous dans ce nouvel opus de la saga (en devenir) "Mes Pépites Web". Depuis Octobre, pas mal de choses sympa glanées en plein surf :


Tout d'abord : FAITES UN DON À Wikipedia !!!
L'encyclopédie libre que tout le monde consulte, le projet libre le plus énorme et sur lequel aucun génie de l'économie n'avait parié un peso a besoin d'argent pour rester, justement, libre et indépendante. Allez, comptez le nombre de fois où Wikipedia vous a dépanné, divisez par 10, et donnez autant d'euros (en plus vous pourrez déduire le don des impôts, c'est pas beau ça !!!). C'est pas beaucoup, mais ça comptera et ça permettra de soutenir cet incroyable projet, qui contribue, au travers d'une initiative desinterressée et planétaire, à nous faire entrevoir l'espoir d'un projet de société un peu moins pessimiste que celui qui se profile dans l'actu quotidienne... En plus, il paraît que ça peut sauver Jonnhy, alors là, plus d'excuse...


Spécial Grands 8 et autres manèges comme je les aime

J'ai toujours eu un faible pour les manèges, et il faut bien reconnaître que les américains, dans ce domaine, ont une audace et un jusqu'au boutisme qui laisse songeur. Il se peut que la suprématie mondiale de notre si dynamique OK Corral national (mais avant tout cugelais) soit légèrement remise en question...


Sciences
  • La NASA nous propose à la fois d'explorer Mars (des centaines de milliers de photos jamais publiées) ET d'aider la recherche au travers d'un SUPERBE site interactif : http://beamartian.jpl.nasa.gov/ (nécessite Microsoft Silverlight...). La quantité de données recueillies sur Mars est telle que la NASA propose aux internautes à la fois de les consulter en ligne, mais aussi d'aider à leur exploitation, par exemple en comptant les cratères, ou en aidant à améliorer les cartes de la planète. Beau projet participatif à la limite de la poésie, non ?
Humour

Multimedia et web d'aujourd'hui...
  • Explorez à la fois Facebook, Flickr et YouTube au travers d'une interface sympa, très web 5.0 (au moins)... Le site The Profiler vous propose de constituer automatiquement votre "univers" (très graphique et en 3D) à partir à partir de vos données publiques Facebook ou, si vous n'avez pas de compte FaceDeBouc, de lancer la création dudit univers à partir d'un tag initial et de l'affiner à l'aide de tags supplémentaires. Ensuite, partez à sa découverte, dans l'espace...
  • LE jeu en ligne du moment, la course de caisse à savon par Red Bull, dont les sportifs savent qu'ils ne font jamais rien à moitié : vraiment superbe.

Photo


Sports

Kitesurf

À dans bientôt pour le prochain MPW, estampillé 2010.
En attendant, bonnes fêtes à tous, profitez bien, sans complexes ni scrupules et... donnez à Wikipédia...

G.

mardi 6 octobre 2009

MPW (Mes pépites Web) #1 - Octobre 2009

Salut à tous,

Au lieu d'envoyer des mails tous les 3 jours à une liste qui change sans arrêt pour mettre en lumière/partager un "truc-génial-sur-le-web", j'ai décidé de les stocker ici et des les diffuser (à peu près) mensuellement. Ça fait une sorte de digest, facilement consultable ; on le retrouve plus vite que dans sa mailbox de 20km, on peut s'abonner au fil RSS pour recevoir les nouveautés directement (ou ajouter dans son agrégateur netvibes, google, bloglines, newsgator, yahoo), et puis ça laisse une sorte de trace qui pourra peut-être être sympa à consulter quelques temps après, dans cet e-monde qui change si vite...

Évidemment le choix des pépites est éminemment subjectif (je le revendique car c'est bien ça qui m'amuse...) et cadre donc avec mes centres d'intérêt à moi que j'aime, potentiellement disjoint des vôtres... Mais je pense que la plupart d'entre vous, au moins ceux auprès de qui je faisais de la pub par mail jusqu'à maintenant, y trouveront au moins une petite intersection, qui dans la photo, qui dans le VTT, etc.

Voici donc, pour ce mois d'Octobre pour le coup bien terminé, le premier MPW d'une série dont on verra si elle continue... Ça dépendra évidemment de l'accueil de l'épisode pilote... Donc je compte sur ceux qui auront passé quelques minutes sympa à surfer ces pépites pour partager ça via un petit commentaire


Actu/Société

  • La torture made in USA, un documentaire non diffusé à la télé sur l'institutionnalisation de la torture dans l'armée américaine. Edifiant. Merci mediapart . Diffusion libre pendant 2 mois à dater du 19/10/09.

Culture


Spectacles

Photo

Humour


  • La météo du futur, yet another détournement hilarant de l'excellent site mozinor
  • First small penis contest organisé par Howard Stern... Ayez une pensée pour le lauréat, qui gagne quoi au fait ? Une nuit avec une porn star ? Oui, mais myope... Quel farceur, cet Howard.

Sports


VTT

Kitesurf

mardi 29 septembre 2009

Une semaine de Kitesurf avec l'homme qui a fait tomber la barre mythique des 50 noeuds

Il y a quelques mois, en Mai, j'ai eu l'occasion de passer une semaine rien qu'à faire du kitesurf au fin fond du bout du Sud du Maroc (en fait au Sahara Occidental, c'est un peu compliqué là-bas...), à Dakhla, avec quelques potes marseillo-grenoblois. Ça déjà, c'est bien...

Mais la cerise, voire la pastèque, sur le gâteau, c'est qu'on a pu se débrouiller pour acheminer notre propre coach perso en la personne de... Sébastien Cattelan, le premier homme au monde au-delà de 50 noeuds à la voile !!!

Alors, comme ça m'a plu, qu'on a quand même beaucoup rigolé, et qu'on fait pas un truc pareil tous les jours, j'en ai fait un petit article, qui sort dans le magazine KiteBoarder n°60 de Septembre-Octobre 2009, en vente partout depuis ce matin 29/09/2009...

Mais comme mon (long) texte d'origine a été pas mal tronqué pour des raisons d'arbitrage entre les différents sujets du magazine, et que cette découpe a introduit quelques bugs dans le texte bien indépendants de ma volonté et de mon stylo, je profite de mes droits d'auteur pour publier ici la version qu'on appelera complète ou longue voire "Director's cut" avec tous les morceaux de texte, les blagues et les photos d'origine.

C'est sûr, c'est moins sympa que le papier glacé distribué dans toute la France et les DOM-TOM, mais ça complète bien le magazine et puis en plus, c'est rien que pour vous...

Et puis tiens, puisque décidément vous êtes sympa, je vous lâche même 2-3 bonus, toujours issus du même séjour :
- interview exclusive et informelle de Séb. Cattelan sur la vitesse en général, et autres conneries en particulier, avec son style à lui et une ambiance bien marocaine (il doit bien s'envoyer 40 crêpes du cru au bar de Dakhla Attitude pendant qu'il tchatche...) : partie 1, partie 2 et partie 3 ;
- interview du même tonneau de Rachid Roussafi, créateur du centre Dakhla Attitude, ancien champion de windsurf, (très) bon kiter et surtout très grand spécialiste des spots et de la pratique du kite sur Dakhla... ;
- quelques photos (crédit Rachid Roussafi)
- quelques autres photos (crédit G)

Et le super super bonus surprise, il est pour qui... Pour vous qui avez lu jusqu'ici sans rechigner... La voici, la voilà, LA vidéo de Catman et Rachid qui jumpent comme qui rigole de la Dune Blanche à la fin de notre downwind... (crédit Gilou "el buffone")

À bientôt,

Bises à tous,

G.

samedi 23 août 2008

Un fonctionnaire chauve à Nouméa #10 : fin de l'histoire...

Réveil samedi matin vers 5h, soit 4h de sommeil avant le voyage de 30h, voilà une stratégie gagnante...

Préparation de tout le bordel de 7h à 8h30, petit déj., dernière balade dans Nouméa ensoleillé en Clio vers le rendez-vous du départ. Claude est là pour récupérer la Clio mais c'est un autre collègue qui va m'acheminer vers la Tontouta.

Claude, lui, ne prend pas l'avion. Non, il va plutôt faire 2 heures de pirogue tahitienne dans le lagon... C'est agaçant. Il m'explique son projet d'économiser pour construire une maison sur son île des Pins et vivre là-bas pour toujours. Ça me semble raisonnable. Il me propose de m'accueillir avec femme et enfants dans sa tribu pour mon prochain voyage. Vraiment sympa ce Claude... Un au-revoir à la mode Île des Pins (c'est pareil que bonjour...) et c'est le départ pour l'aéroport.

12h à la Tontouta, on embarque. J'ai lié connaissance avec un alsacien qui a passé la même semaine que moi sur place. Lui est venu pour dispenser une formation et a donc travaillé toute la journée de lundi à vendredi !!! Il n'a vu que la salle de formation et son hôtel... même pas un bain !!! C'est monstrueux. Ça ne semble pas l'ennuyer plus que ça. Il va à Nouméa comme on va à Aix, Besançon ou Bordeaux... et d'ailleurs il est payé pareil...

Sinon, voyage classique, place couloir. Légère somnolence, mais je me concentre pour ne pas trop dormir, au profit du Tokyo-Paris, pour lequel je vais tenter pour la première fois un Stilnox que Mme Dédé m'a donné hier soir...

Néanmoins un petit désagrément en milieu de vol : le japonais à côté de moi est allé se prendre un bol de nouilles chinoises (qui sentent fort la nouille chinoise) et les avale goulûment en faisant un bruit de succion monstrueux. Au bout de 3 ou 4 bouchées, je le sens, je vais lui vomir dessus. Mes regards insistants, mon air fortement dégoûté ne changent rien : il continue de slurper à mort. Miracle, il finit par terminer son bol avant l'irréparable...

2h à Tokyo, un peu de wifi, les yeux chauds de toute cette fatigue accumulé et c'est parti pour 13h30 d'avion (dont 12h45 de vol) vers Paris. J'ai demandé une fenêtre pour ne pas être dérangé/enjambé lorsque je dormirai, sous l'effet du magique Stilnox...

Coup de bol, je suis TOUT au bout de l'avion, soit la rangée 48 sur le Boeing 777-300. Et ces places ont deux particularités, sachez-le si vous prenez cet avion :
- la largeur de l'appareil s'amenuisant, il n'y a plus de place pour 3 fauteuils côté fenêtre, mais seulement 2,5 à peu près. Donc il y en a 2 et on a... 1,25 fois plus de places qu'ailleurs. Ça concerne les 5 ou 6 derniers rangs ;
- comme dans tous les avions, les stats sont formelles : la proximité avec la queue est proportionnelle aux chances de survie. Bien fait pour les classes affaire...

2h après le décollage, le repas est fini, le plateau débarassé, je recule mon siège, mets les bouchons anti-bruit et c'est empli d'un espoir immense que j'avale la pilule précieuse, clé d'un repos certain, le Stilnox sacré.

Je dors... 4h. Pas mal, mais pas la folie non plus. On m'avait dit : "Tu le prends, tu tombes et d'un coup t'es à Paris" ou encore "Gare, tellement tu dors que tant tu repars à Tokyo", etc. Bon, je suis un peu déçu. Il reste 6 heures, il va falloir se mater un paquet de navets sur l'écran 3 pouces avec le réacteur en bruit de fond derrière les écouteurs...

4h et quelques. On atterrit à Paris... puis on roule, on roule, on roule... Peut-être qu'on va prendre l'autoroute jusqu'à Marseille ?

Non, finalement, au bout d'une bonne demie-heure, on s'arrête et on débarque. 2 heures d'attente dans un CDG désert, sans bar ouvert. Plus déprimant qu'un album de Thiéfaine...

9h du matin : Marignane. Il est 18 heures à Nouméa dont on est parti la veille à 10h, il y a 32 heures... Et maintenant, il faut tenir jusqu'à ce soir... Ah, vraiment, il faut que je t'aime, Ô service public.

Tiens, j'ai un SMS... grosse panne au travail. Bon, la reprise souple pour demain, c'est raté, les affaires reprennent...

Il y a du mistral. Le ciel est bleu limpide, sans nuages. Les pins et les chênes kermès ont remplacé palmiers et mangrove... La Calédonie, c'est fini...

Épilogue/bilan :

- j'ai survécu
- 1 semaine, c'est sûr, c'est trop court... mais c'est beaucoup beaucoup mieux que rien...
- des images et des souvenirs dans la tête pour toujours
- vous raconter le voyage en direct sur le Net, c'était rigolo...
- vivre là-bas définitivement ? Je ne suis pas prêt.
- y aller pour 4 ans ? sacrément tentant...

C'était loin.
C'était bien...

Merci à tous les lecteurs et n'hésitez pas à laisser un commentaire (cliquez sur le lien "commentaires en bas du billet) si la série vous a plu. Qui sait, il y aura peut-être une saison 2 si le succès est là...

FIN.

G.

Un fonctionnaire chauve à Nouméa #9 : derniers moments sur le caillou

Hier soir, je suis allé manger chez des copains qui sont là depuis 6 ans et 1/2 et qui vont s'installer en Australie dans 2 mois.

Délire quand je les ai appelé au téléphone : "C'est G. Je suis à Nouméa." "Non, arrête, c'est pas vrai !". C'est vraiment sympa et incroyable de se voir si loin de la maison.

On a plein de choses à se dire et on discute de la France, de leur expérience ici, de choix de vie. Une soirée bien sympa. Je les quitte à un déraisonnable 23h qui, je le sais, va me coûter cher...

Au lit à 12h10, je me réveille à... 4h20. Quel nul, je vais être ruiné demain dans l'avion...

J'ai les quadriceps et les mollets douloureux de la session d'hier... C'est pas grave...

Ce matin, je décide de parfaire ma connaissance de la culture kanak. Je vais voir le centre culturel Tjibaou dont l'objet est précisément la promotion de ladite culture.

Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste, a eu le pouvoir en Nouvelle-Calédonie entre 1982 et 1984. Il est assassiné à Ouvéa en 1989.

Je suis demandeur d'infos sur la culture mélanésienne car je me suis aperçu tout au long de cette semaine à quel point le gap avec l'Occident est grand. Par exemple, j'ai appris hier soir que sur les îles Loyauté, il y a la loi française... et la loi coutumière, chacune avec leur tribunal. Selon la faute, les chefs coutumiers ont la possibilité de décider que c'est eux qui vont s'en occuper... En général, le coupable préfère, et de loin, les méthodes françaises... ça lui permet d'éviter le fouet et autres désagréments... Encore une fois, ça ne rigole pas. Et ça rigole d'autant moins que l'île est petite et donc moins développée...

Le centre est vraiment canon vu de dehors, fait par l'architecte Renzo Piano en 1998. C'est le même qui a fait le centre Georges Pompidou, il a bien progressé...



L'idée est à la fois de s'intégrer parfaitement au paysage (20/20 de ce côté-là), de représenter des cases kanak et d'exprimer un concept de non-fini, d'inachevé pour montrer que la culture kanak est encore en mouvement, en progression. Gros message donc, et pas mal réussi.

À l'extérieur a été aménagé un "chemin kanak" qui met à la fois en avant la végétation et explique les rapports proches des kanaks à cette dernière, et explique en 5 étapes le mythe kanak du 1er homme. Très beau parcours, dans la forêt et la mangrove.

À l'intérieur c'est moins rose. Une expo. sympa sur l'art mélanésien, un film et 2-3 bornes interactives, c'est sacrément léger. Dommage.

En partant, incroyable, sur le côté, une statue de moi, hyper-réaliste...



Il ne mentionne pas mon nom mais parle d'un géant au pénis monstrueux qui en voulant le planter dans la femme que tout les hommes du coin désiraient, a fendu la barrière de corail... Bizarre, je ne m'en souviens pas...

J'ai prévu d'aller manger sur l'île aux canards pour aller faire ce fameux sentier sous-marin. Il fait hyper beau et chaud, je prends le bateau taxi et je débarque 5mn plus tard sur cette île minuscule à quelques encablures (300-400m) de l'anse Vata.

Des transats, un restau. Je me pose et part pour le fameux sentier aménagé par l'IRD. Le parcours dure 30 mn avec des bouées-étapes munies d'un petit panneau sous-marin fournissant des explications sur la faune et la flore. Le tout dans une réserve.

Je pensais être blasé après la piscine de l'île des Pins mais là, c'est encore un choc. Les poissons sont extrêmement peu farouches et... bien gros. Il y a des coraux multicolores dont une espèce particulière d'un bleu extraordinaire. Je me balade tranquillement sur le parcours qui fait ~30 minutes, l'eau est un peu froide (~20° je pense). Je vois pour la première fois du séjour un tricot rayé, ce fameux serpent mortel emblêmatique du territoire. Il paraît qu'ils ne sont pas du tout agressifs et qu'on peut les attraper sans souci. Je m'abstiens. Derniers coups de palmes au milieu d'énormes poissons perroquets hyper-colorés et je sors.

Mon idée est de prendre un rapide repas chaud mais... pas de CB... Il me reste assez de monnaie pour acheter... un Magnum. Je déguste ce repas équilibré sur le transat et observe mes voisins.

Ils sont américains. Lui pèse 100kg dont au moins 99,5 de muscles. Je cherche les valves qui lui permettent à l'aide de 7 ou 8 bars de pression d'obtenir des pectoraux de la taille d'un plat à paëlla, le dos et les biceps qui vont avec. Il dégage une sensation de bêtise rare. Il a ~45 ans, parle fort, boit des boissons bizarres et rote très fort au milieu des clients interloqués. Il porte pas mal de tatouages dont un M un peu guerrier sur l'épaule (sans doute pour Musclor...). Il a aussi le prénom "Candice" écrit en cursives (bien réussies) sur le bras, et un autre effacé dans le bas du dos (sans doute son ex, ou la marque de son ancien 4x4). Il passe beaucoup de temps à embrasser goulûment sa copine dont je vais évidemment vous parler un peu...

Elle est topless, avec des superbes seins d'au moins... 5000$. Avec ça, pas besoin de soutien gorge, même en footing sur le goudron, ça bronche pas... Ses dents trop en avant sont aussi refaites, mais mal cachées par ses lèvres également retravaillées. Elle rit bruyamment et dit beaucoup "fuck" et "fuck'in". Elle a plusieurs tatouages plutôt réussis dont un à la cheville dans les mêmes cursives que son pote Captain América qui indique "Darryn" : son prénom ???

Ils ont des mini-bafles sur leur ipod et mettent évidemment à fond. Je n'ai pas résisté à voler une photo



C'est bien que Captain ne m'ait pas vu déclencher... Je pense que je n'aurais jamais revu la métropole.

Lassé par l'ambiance, je fais un petit tour de l'île : plutôt sympa et vraiment dépaysant par rapport à la distance du rivage.





Ici le sport national est paraît-il de se rendre avec son petit bateau sur un des innombrables îlots déserts avec une tente et une glacière et d'y passer le week-end seul au monde. Séduisant...

Je rentre par le taxi de 14h30 ; j'avais promis à mes collègues de travail de passer leur dire au revoir avant mon départ.

Je m'arrête à la maison de l'artisanat sur le chemin. Il y a peu d'artisanat local. La théorie de Dédé sur le sujet est qu'on développe des savoir-faire surtout quand on est dans l'adversité : quand il suffit de s'asseoir sous le cocotier et de jeter une flèche dans la mer sans regarder à l'heure du repas, on n'a pas vraiment besoin de grand-chose... Ça se tient.

Quelques trucs sympa néanmoins, mais tous faits par des caldoches. Bijoux en corail noir, pierres travaillées, objets en bois local...

Tiens une parenthèse qui me vient en repensant à l'artisan qui sculptait avec une clope au bec. Ici TOUT LE MONDE fume. C'est hyper-choquant pour nous métropolitains, atrocement culpabilisés par rapport au tabac. On se croit revenu au temps où Zitrone commentait le tour en fumant à l'antenne... On fume dans les bars, les restau, sans que personne ne se plaigne. L'interdiction de fumer dans les collèges (!!!) n'est pas si ancienne...

Les clopes sont moins chères et en paquets de 25. Les gens n'ont pas de vraies raisons d'arrêter... En plus, les gens des îles n'ont pas l'habitude d'évoluer dans un monde très contraint législativement. Ils sont plus loins, ils sont plus libres. Soyons clairs, je ne fume pas, et je ne nie évidemment pas que la clope soit un problème de santé publique, mais cette situation me fait réfléchir : la surprotection imposée par l'État, dans quelque domaine que ce soit, implique une certaine répression. Est-on forcément plus heureux davantage protégé mais davantage réprimé, c'est ma question du jour...

La séquence d'au revoir aux collègues de travail se révèle moins anodine que ce que je ne le pensais. Certes on se connait à peine, mais ici on sent bien que quand on dit au revoir, ça n'est pas loin d'un adieu, même si on se dit "À une prochaine". On ne reviendra pas pour le week-end. Ce côté "sans appel" du départ, cette sensation de "on/off" liée à l'incroyable éloignement, contribue à faire ressentir ce voyage comme une parenthèse hors du temps, un peu irréelle.

Problème légèrement connexe, la Calédonie souffre du fait que tous les fonctionnaires viennent ici pour 2 ans renouvelables une fois (sauf, rappelons-le, les enseignants du supérieur et les juges qui restent tant qu'ils veulent). Les calédoniens demandent toujours à un nouveau venu pour combien de temps il reste. Ils ont trop souffert d'instaurer des liens d'amitié forts avec des gens qui toujours repartent et disparaissent totalement de leur vie. Du coup, ils sont prudents avec les "séjours courts"...

Ces "séjours courts" posent aussi un autre problème au territoire, plus opérationnel. À la fin de leur contrat, les gens partent souvent avant que leur remplaçant n'arrive, si bien qu'il n'est pas rare qu'un poste important soit vacant pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois... Ça crée de gros problèmes de fonctionnement car les présents doivent absorber le surcroît de travail et de responsabilité tant bien que mal...

Ce soir, repas chez Dédé. Je revoie sa femme et ses enfant avec plaisir, pour la première fois depuis 9 ans. Ils ont notablement grandi (surtout les enfants). Je goûte de la salade de cerf, plat local. C'est une sorte de carpaccio épicé de cerf. Très bon. Les calédoniens cuisinent beaucoup le cerf qui prolifère trop. Dédé m'a gâté, il est allé acheter deux bouteilles de Bandol rouge domaine l'Olivette (je n'ose même pas imaginer le prix ici...), un domaine distant de 500m à vol d'oiseau de chez moi !!! Bonne soirée.

Il est minuit et demi, je suis terriblement fatigué : encore un au revoir... Mais un vrai celui-là car Dédé passe souvent en métropole pour des missions, on aura l'occasion de boire quelques coups dans le Sud...

Coucher à 1h15. Je vais le payer cher.

Je décolle demain à 12h, rendez-vous à 9h45 pour rendre la voiture et partir vers l'aéroport et l'interminable voyage. J'ai appris un truc rigolo : le vol Tokyo-Paris doit attendre que Charles de Gaulle ouvre et ne peut pas partir après une certaine heure de Tokyo... si bien qu'il va moins vite et fait des ronds dans l'air : ça sera 13h de vol au lieu des 11h de l'aller !!! Ça promet une forme olympique pour la reprise du boulot lundi matin...

À demain,

G.

jeudi 21 août 2008

Un fonctionnaire chauve à Nouméa #8 : travail et...

Je me réveille et jette un coup d'oeil à ma montre, juste pour vérifier qu'il est 2 ou 3h et je dois me frotter les yeux car il me semble bien voir... 5h30!!! J'allume et oui, c'est bien ça. 7h de sommeil, c'est de la folie. S'il fait beau, s'il y a du vent, si le concours finit tôt...

Mais quand le jour se lève vers 6h15, mes espoirs sont immédiatement balayés. Il y a certes du vent, mais le ciel est gris et déverse des kilos d'eau sur Nouméa...

Bon, je me prépare. Pantalon, polo noir, rasé : je suis un juré de concours crédible.

Petit déj rapide et au travail.

8h : on se met d'accord sur le protocole, on prépare les questions pour être prêt à 10h pour le premier candidat. Les auditions de 20 minutes des 3 candidats se passent bien et vite. Fin à... 11H20. Le jury est unanime, il y a un candidat qui se dégage, la discussion est très rapide. Je suis libre à 11h40, le ciel s'est dégagé, le vent souffle à 20 noeuds : le miracle va-t-il se réaliser ? Je décline poliment la proposition de repas et trace vers l'hôtel en avalant un sandwich dans la voiture.

12h05, je passe à l'embarcadère du bateau-taxi. Il y a un départ pour l'îlot maître à... 12h20. Il faut que je gare la voiture à l'hôtel, que je récupère tout mon bordel dans ma chambre et que je revienne en moins de 15 minutes. Je tente le coup, je fais tout en courant. J'arrive à 12h19 exténué, le souffle court et en âge avec mon sac avion de 15 kgs contenant tout mon matos.

Mais il ne prend pas la CB, c'est 2400 CFP. Je pleure et il me dit qu'il y a un distributeur à 800m, il m'attend 2 minutes. Je cours encore et arrivée au distributeur, grosse douleur derrière le genou. Fuck, vais-je pouvoir naviguer ? Je reviens en courant/boitillant et je parviens à embarquer. Pas d'eau en vente, je me prends un coca... Ça me fait un peu de sucre rapide pour compenser la fatigue.

On arrive à l'îlot, c'est beau, il y a des kites de l'autre côté, au vent. Les 20 noeuds y sont bien MAIS... je vois le bateau d'Antoine qui part de l'îlot vers Nouméa !!! Non, c'est trop con, c'est pas possible. Arriver ici, faire 20000 kms, avoir le vent, être sur le spot par miracle et rester au bord sans board, ça ne peut pas m'arriver !!!

Je vais, résigné, vers le spot avec mon sac à roulettes plutôt encombrant dans le sable... L'endroit est terrible. Un platier à faible fond à perte de vue, eau transparente bleue/verte avec des tâches plus ocres correspondant aux rochers/algues, le tout délimité par une barrière de corail qui assure un plan d'eau hyper flat... Je suis désespéré à l'idée de rester au bord.



Je demande aux locaux où est Antoine en général, ils me désignent en ricanant l'extrême bout de la plage, "c'est là-bas que se mettent les "schoolies", les mecs avec des casques...". J'omets de lui dire que dans ma valise j'en ai un de casque, jaune qui plus est, et qu'en plus j'ai un gilet antichoc gris sale over vilain...

Au bout de la plage, je trouve les "schoolies". Je demande si Antoine est bien parti... "Oui, mais il revient, il a dû ramener sur Nouméa un mec qui s'est démis l'épaule..." Miracle, tout n'est pas perdu... sauf s'il a oublié de me prendre une board. Je décide de positiver et part m'équiper. Shorty, chaussons, casque, gilet, harnais, voile gonflée, lignes en position, je suis prêt quand Antoine revient... Et... IL A LA BOARD !!! Alleluia !!!

Il me dit qu'elle est neuve, qu'il faut très gaffe car il n'y a pas beaucoup d'eau, prendre garde de sauter dans le vert au large, où le fond est légèrement plus important et qu'il faudra arrêter à 15h30 car ensuite la marée sera trop basse. Je dis oui à tout et récupère la board. Miracle, ÇA Y EST, JE VAIS NAVIGUER, la folle dépense d'énergie n'aura pas été vaine...

Le décollage est un peu chaud vu que la plage fait 6 mètres de large mais le vent est régulier et tout se passe bien.Je m'éloigne un peu du bord planche en main et ça y est, l'incroyable session peut commencer : il est 13h30.

Le premier bord est magique, je ne ressens pas le mal au genou redouté et je découvre le fond en glissant sur l'eau lisse et transparente alternant les tons de vert. Ma voile bleue se confond avec le ciel, c'est juste monstrueux. Sur le bord de retour, avec Nouméa devant moi, je réalise la rareté de l'instant et je me laisse aller à crier. C'est trop bon !!!

Les conditions de vent sont parfaites, je place quelques sauts en m'enhardissant sur chaque bord et finit par survoler le lagon d'assez haut (pour moi). Atterrissages en douceur comme seul le kite et le voyage sur la lune le permettent, je ne vois pas le temps passer.

Au cours d'un bord, je remarque devant moi un bout de bois qui dépasse de l'eau, j'abats un peu pour l'éviter de 2 ou 3 mètres et je le vois rentrer dans l'eau !!! C'était une tortue !!! Elle nage doucement pour s'écarter... C'est incroyable. Tous les voyants sont décidément au vert pour moi aujourd'hui... J'en reverrais une un peu plus tard, planant dans l'eau émeraude.

Il est 14h45 et j'ai des crampes aux deux cuisses et au mollet droit, mais je continue... Pas question de perdre une minute de cette session... J'arrête néanmoins vers 15h10, je ne peux plus naviguer...



Je pose et discute avec le jeune qui m'a atterri. Il est d'Arles, ingénieur depuis 4 ans et habite ici depuis 1 an 1/2, après 1 an d'Australie. Il navigue ici dès qu'il y a du vent et oui, il trouve que c'est "pas mal"... Je pense au Jaï en regardant le lagon et je me dis que le réveil va être sacrément dur...



16h : je rentre en bateau taxi en combi/chaussons et je reste dans cette tenue jusqu'à ma chambre.

Douche chaude, j'installe tout le bordel à sécher un peu partout.

Je me prends un thé, calme et comblé.

Dehors, le vent est tombé et il se met à pleuvoir... Je ne pourrais plus dire que je n'ai jamais de chance...

À demain, à bientôt,

G.