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samedi 23 août 2008

Un fonctionnaire chauve à Nouméa #10 : fin de l'histoire...

Réveil samedi matin vers 5h, soit 4h de sommeil avant le voyage de 30h, voilà une stratégie gagnante...

Préparation de tout le bordel de 7h à 8h30, petit déj., dernière balade dans Nouméa ensoleillé en Clio vers le rendez-vous du départ. Claude est là pour récupérer la Clio mais c'est un autre collègue qui va m'acheminer vers la Tontouta.

Claude, lui, ne prend pas l'avion. Non, il va plutôt faire 2 heures de pirogue tahitienne dans le lagon... C'est agaçant. Il m'explique son projet d'économiser pour construire une maison sur son île des Pins et vivre là-bas pour toujours. Ça me semble raisonnable. Il me propose de m'accueillir avec femme et enfants dans sa tribu pour mon prochain voyage. Vraiment sympa ce Claude... Un au-revoir à la mode Île des Pins (c'est pareil que bonjour...) et c'est le départ pour l'aéroport.

12h à la Tontouta, on embarque. J'ai lié connaissance avec un alsacien qui a passé la même semaine que moi sur place. Lui est venu pour dispenser une formation et a donc travaillé toute la journée de lundi à vendredi !!! Il n'a vu que la salle de formation et son hôtel... même pas un bain !!! C'est monstrueux. Ça ne semble pas l'ennuyer plus que ça. Il va à Nouméa comme on va à Aix, Besançon ou Bordeaux... et d'ailleurs il est payé pareil...

Sinon, voyage classique, place couloir. Légère somnolence, mais je me concentre pour ne pas trop dormir, au profit du Tokyo-Paris, pour lequel je vais tenter pour la première fois un Stilnox que Mme Dédé m'a donné hier soir...

Néanmoins un petit désagrément en milieu de vol : le japonais à côté de moi est allé se prendre un bol de nouilles chinoises (qui sentent fort la nouille chinoise) et les avale goulûment en faisant un bruit de succion monstrueux. Au bout de 3 ou 4 bouchées, je le sens, je vais lui vomir dessus. Mes regards insistants, mon air fortement dégoûté ne changent rien : il continue de slurper à mort. Miracle, il finit par terminer son bol avant l'irréparable...

2h à Tokyo, un peu de wifi, les yeux chauds de toute cette fatigue accumulé et c'est parti pour 13h30 d'avion (dont 12h45 de vol) vers Paris. J'ai demandé une fenêtre pour ne pas être dérangé/enjambé lorsque je dormirai, sous l'effet du magique Stilnox...

Coup de bol, je suis TOUT au bout de l'avion, soit la rangée 48 sur le Boeing 777-300. Et ces places ont deux particularités, sachez-le si vous prenez cet avion :
- la largeur de l'appareil s'amenuisant, il n'y a plus de place pour 3 fauteuils côté fenêtre, mais seulement 2,5 à peu près. Donc il y en a 2 et on a... 1,25 fois plus de places qu'ailleurs. Ça concerne les 5 ou 6 derniers rangs ;
- comme dans tous les avions, les stats sont formelles : la proximité avec la queue est proportionnelle aux chances de survie. Bien fait pour les classes affaire...

2h après le décollage, le repas est fini, le plateau débarassé, je recule mon siège, mets les bouchons anti-bruit et c'est empli d'un espoir immense que j'avale la pilule précieuse, clé d'un repos certain, le Stilnox sacré.

Je dors... 4h. Pas mal, mais pas la folie non plus. On m'avait dit : "Tu le prends, tu tombes et d'un coup t'es à Paris" ou encore "Gare, tellement tu dors que tant tu repars à Tokyo", etc. Bon, je suis un peu déçu. Il reste 6 heures, il va falloir se mater un paquet de navets sur l'écran 3 pouces avec le réacteur en bruit de fond derrière les écouteurs...

4h et quelques. On atterrit à Paris... puis on roule, on roule, on roule... Peut-être qu'on va prendre l'autoroute jusqu'à Marseille ?

Non, finalement, au bout d'une bonne demie-heure, on s'arrête et on débarque. 2 heures d'attente dans un CDG désert, sans bar ouvert. Plus déprimant qu'un album de Thiéfaine...

9h du matin : Marignane. Il est 18 heures à Nouméa dont on est parti la veille à 10h, il y a 32 heures... Et maintenant, il faut tenir jusqu'à ce soir... Ah, vraiment, il faut que je t'aime, Ô service public.

Tiens, j'ai un SMS... grosse panne au travail. Bon, la reprise souple pour demain, c'est raté, les affaires reprennent...

Il y a du mistral. Le ciel est bleu limpide, sans nuages. Les pins et les chênes kermès ont remplacé palmiers et mangrove... La Calédonie, c'est fini...

Épilogue/bilan :

- j'ai survécu
- 1 semaine, c'est sûr, c'est trop court... mais c'est beaucoup beaucoup mieux que rien...
- des images et des souvenirs dans la tête pour toujours
- vous raconter le voyage en direct sur le Net, c'était rigolo...
- vivre là-bas définitivement ? Je ne suis pas prêt.
- y aller pour 4 ans ? sacrément tentant...

C'était loin.
C'était bien...

Merci à tous les lecteurs et n'hésitez pas à laisser un commentaire (cliquez sur le lien "commentaires en bas du billet) si la série vous a plu. Qui sait, il y aura peut-être une saison 2 si le succès est là...

FIN.

G.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai passé une bonne partie de la matinée a lire ton épopée très bien rédigé d'ailleurs :)
J'habite à Nouméa depuis 1 an et demi et je vois beaucoup de gens dans ton cas, venir dans le cadre du travail et passer des moments merveilleux sur le caillou.
c'est un vrai paradis, qu'on y habite ou qu'on y vienne en touriste !
Allez, Tata ;)

Unknown a dit…

vu l'enorme envie de bosser qui m'anime, j'ai consacré une bonne partie de la matinée à lire les chroniques du chauve (ex-gros) à Nouméa ....
Et ca m'a rappelé que j'y ai été lauréat d'un concours il y a 15 ans ... mais que le poste était réservé pour un local ...

Ce sont un peu deux énormes boules de bowling qui se dandinent sous mon menton ...
je crois que j'aurai su faire l'impasse sur le saucisson ;-)
A+ le G.

o.p.

Unknown a dit…

et mon commentaire a disparu ...
décidemment l'informatique c'est pas pour moi ...
je te faisais juste part de l'énorme paire de boules que j'ai désormais après avoir lu ton blog lorsque je me suis remémoré avoir été lauréat d'un concours la bas il y a 10 ou 15 ans ... mais qu'un local avait été préféré bien que non candidat ...

A plus G.
o.p.