code pour analytics

dimanche 17 août 2008

Un fonctionnaire chauve à Nouméa #4: premier jour à Nouméa

Je vous avais laissé à mon arrivée à l'hôtel... Si j'ai été si étonné, c'est que j'ai l'habitude des missions parisiennes et des hôtels qui doivent rentrer dans le forfait ministère... 5ème étage sans ascenseur, quelques poils sur le drap blanc sale et la douche qui se déverse directement sur la moquette...

Cette fois c'est différent... La réception pourrait contenir un petit airbus, et les bâtiments enserrent une piscine complexe sur plusieurs niveaux et quelques centaines de mètres carrés, avec des cocotiers poussant sur de petits îlots en teck. Je n'en reviens pas !!!



Arrivé à ma chambre, la 3402, le délire continue : grand lit deux places, salle de bain avec douche plancher teck et SURTOUT : baie vitrée triple panneaux qui donne direct sur la mer (50m à vol d'oiseau), précisément sur l'anse Vata et la pointe Magnin, le spot de planche et de kite de l'île !!! Je passe 20 minutes à regarder le panorama, les îlots dont j'ai déjà parlé et les ailes de kites qui se découpent sur le turquoise. C'est énorme !!!



Je prends une douche et un thé devant la fenêtre et mon collègue (appelons-le Dédé, car je ne sais pas s'il souhaite apparaître nommément sur un blog et il s'avère qu'il n'a pas de prénom...) à l'initiative de la mission m'appelle pour me dire qu'il viendra me prendre dans 1h.

Et soudain, la fatigue me tombe dessus. Il est midi et je sais que je ne dois pas dormir au moins jusqu'à 19h-20h si je veux avoir un espoir de recalage avant de reprendre l'avion samedi...

9h de décalage horaire, quand on en parle comme ça, c'est un peu abstrait. Laissez-moi donc vous l'illustrer par un exemple aidant à mieux ressentir la chose. Lorsque j'atterris à Nouméa, il est 9h du matin, soit minuit heure française, après 35 heures de transit sans trop dormir... À ce moment-là, il va encore falloir tenir une journée entière, soit au moins 10 à 11h avant le coucher... Il sera approximativement midi en France...

C'est donc un tantinet las que je retrouve Dédé au bar. Rien de tel qu'un bon demi de bière et des cahuètes pour se réveiller. Ça fait plaisir de se revoir ici... On part manger, un autre demi de bière accompagnera un excellent tartare de thon, le tout avec vue sur la baie des Citrons. Ça tient éveillé...

On tchatche travail et vie sur le caillou, conditions financières et qualité de vie mais éloignement rédhibitoire de la famille, surtout si elles est âgée... Un café pour tenir et je lui explique que je veux absolument me baigner. C'est dimanche et la plage de ~500m de la baie des Citrons est logiquement bondée, soit 6 personnes... Il faut dire que c'est l'hiver et que le kanak ne se baigne pas en hiver, ni même le métro qui est là depuis plus d'un an... Je vous décris donc l'hiver en question : air 20 à 23°, eau 23°...

Et c'est là que je rentre dans le GUINESS !!!

En effet, le challenge engagé lundi dernier dans les Landes est remporté haut la main : 3 bains dans 3 mers et océans différents en moins d'une semaine. Lundi l'Atlantique à Contis Plage près de Mimizan, jeudi matin un peu plus à l'est dans ma chère Méditerranée à Bandol et enfin le Pacifique ce dimanche encore (un peu) plus à l'est. D'ailleurs je me dis qu'à ce point à l'est c'est quasiment à l'Ouest...

L'après-midi se termine en cruising en kangoo autour de Nouméa, pour découvrir un petit mieux la ville et son environnement. Nous passons au spot de kite, la plage du luxueux hôtel le Méridien : je parviens à brancher Antoine de Nouméa Kite School pour une journée sur l'îlot Maître et son platier peu profond de 600m sur 400m. Il m'emmène en bateau avec son groupe, me loue la planche et est là en sécurité tout au long de la session. On annonce une vingtaine de noeuds pour mercredi. Si la météo est fiable et que je suis remis du décalage, ça se présente plutôt bien...

On s'achève au bar de l'hôtel où Dédé fait tout son possible pour tenter de me garder éveillé jusqu'à un honnête 19h30. Je vais dans ma chambre, diffère encore un peu le moment du coucher en regardant un podium quelconque de Beijing 2008, puis au lit vers 20h30 avec boules quiès et masque occultant au cas où. Réveil à... 22h20. En même temps ça se comprend, ça fait 13h20 en France... Bon, je me force et j'arrive à me rendormir jusqu'à... 2h10. Pas mal. Je décide de rester au lit jusqu'à 4h pour tenter de me reposer...

4h, je me lève, un thé et j'ouvre mon portable pour vous donner ces quelques nouvelles, devant la finale tennis Nadal/un-chilien-dont-j'ai-déjà-oublié-le-nom.

Ce matin, c'est travail : je vais rencontrer les responsables du concours de recrutement pour lequel je suis venu. Mais je compte bien explorer dès 14h le sentier sous-marin balisé de l'île aux canards en prenant le taxi-boat. Il paraît qu'il y a des poissons ici qu'on ne voit pas trop à Endoume, ni même au Brusc... Je vous raconterai.

À plus,

G.

2 commentaires:

Poulpe13 a dit…

Pffff ! même pas une terrasse avec ta chambre.Tu peux rentrer. Ici il fait beau et il est même prévu du vent. Il est vrai que je travaille un peu plus tard que 14h. Je vais regarder l'île de la tentation et ce sera quasi la même chose. Fais gaffe mon copain caldoche m'a dit que dans peu d'eau marcher sur les langoustes était très dangereux!

Poulpe13 a dit…

La provence du 21 Août : Un fonctionnaire en arrêt de travail. Accident du travail gravissime. Mordu par une langouste de 1M50 en nouvelle calédonie dans un lagon accroché à un kite. A quand des conditions de travail décentes pour nos pauvres serviteurs de l'état. En attendant peut être une prime de risque ....